Sa cigarette fume, incandescente au bout de ses lèvres. La cendre en bout de mégot est précipitée dans le vide et retourne à la poussière.
La salopette bleue qu'il porte à même son torse nu sent la sueur le laiton, les copeau et l'huile de vidange. Ses bras tatoués luisants dans l'humidité de la mer toute proche enjolivent la scène à la manière d'un tableau parnasse.
La machine est là.
Depuis tout ce temps.
Depuis tout ça.
Tout à changé.
Absolument tout.
Sauf ça.
La carosserie si rouge, flamboyante, éternel buisson ardent, manifestation divine.
La carosserie, le réservoir, les parties métalliques.
Balafrées par les accros
Mitraillées par les batailles.
Tous ces affronts.
Toutes cette opprobre.
Ils n'ont jamais oublié.
Mais ils sont toujours là, lui et elle.
Lui qui ne l'aime qu'elle.
Elle qu'ils détestent tous.
Si étrangement rapides; si illogiquement vifs.
La puissance ne respecte que la puissance.
C'est la guerre dehors, les flics, les gens les motards et la mort.
C'est la guerre, absolument la guerre dehors.
Ils fourbissent leurs armes, trempent leurs flèches dans le poison
Pour affronter des tanks des avions, des missiles nucléaires.
La foi, déplace des montagnes.
Alors comme toujours, la lime frotte la matière noble.
La perceuse, la balance, les épures, les idées.
Il ne reste que ça.
Il ne reste que ça pour faire la guerre.
Voilà ce que j'espère.
Mathieu/Moussa