Salut à tous,
Me voilà trankilou assis devant mon ordi, une sublime Falco 2003 dort paisiblement au garage, mais il n'en était rien hier... et l'envi me prend de vous raconter mon histoire
Levé 3h40 direction la gare d’Angers, le TGV à 30 min de retard... ça commence bien. Direction Lyon (heureusement j'avais trouvé un billet Preum's d'occaz, 25€ pour traverser la France, pas mal).
Une jolie Falco de 2003 - 40000 km n'attendait que de me voir, après avoir harceler son propriétaire par téléphone et mail (ben voui fallait quand même être à peu près sûr de soi) Arrivé à Lyon, un ami me récup, un p'tit café et hop 45 min de route pour enfin rencontrer la belle.
A l'essai (j'en avais essayé d'autre), rien de concluant, les routes à proximité toutes limités à 70, gavées de camions et autres papy, des virolos gravillonnés, je me dis "pô si docile que ça la belle, bon ok j'ai pas une expérience de ouf, ni la technique qui va bien", mais quand même aucun des essais précédents ne m'avait donné ce sentiment, c'était plutôt "putain quel moteur" et "rhooo ce chassis, regarde moi ces trajectoires..."
Bref à peine pas emballé, dommage quand même après tant de route... Un p'tit appel à madame, "t'en pense quoi blablabla ?", réponse "ben écoute c'toi qui voit, mais prends l'temps d'apprendre avec elle, elle est nickelle, entretenue, superbe et dans nos prix, ce serait con".
Bon ben vendue !!! Les papiers, les doubles clés, les factures, les documents ICA, les dernières recommandations de l'exPropriétaire. Et nous voilà parti direction Bourgoin Jailleu... mais alors quelle idée de prendre cette route de merde
pas possible de dépasser le 60, travaux et auto au ralenti non stop, chaleur de dingue la moto commence à avoir bien chaud --> de nouveau cette sensation de pas facile la brelle, jongler entre 2 et 3, j'me dis "ben t'es pas rendu en Vendée"
Bon aller un p'tit café chez mon poto, revoir mon trajet générale, étudier les routes pour quitter Lyon sans trop d’ennuis et me voilà parti, il est 15h...
Choix de la route : on coupe à travers champs ! Direction Lyon via autoroute, et là, la révélation. Dès que tu peux dépasser les 100 c'est plus la même histoire, des reprises de dingue, un feulement dès plus agréables, des trajectoires au cordeau, une selle ma foi bien suffisante, une position un peu rude (chuis pas habitué) et une rétrovision moyenne tout de même. Mais là ça va mieux, je retrouve la magie du v60 !
Alors là on rentre direct dans le vif du sujet,
la N7 !!! (vous connaissez j'en suis sur
Je découvre les joies d'une telle moto. La vue, les virolos, le km tombent tout seul, les trajectoires OMG jamais de la vie j'aurais pris de telles trajectoires avec le Bandit sans risques, on s'en surprend même à sortir un p'tite fesse
Du bonheur quoi. Par contre, ça commence à tirer sur les avants bras déjà quasi 300 km.
Le plein refait (agréable qd même 250 km mini) A partir de là tout devient un peu moins marrant, nationales rectilignes, camions et travaux, mais quand même pas mal de possibilités de dépassement pour garder une moyenne raisonnable. Vive le centre de la France pour la fadeur de son paysage et route, je décide alors de récup une autoroute, quitte à ce faire chier autant que ce soit en 6ème et à 150. Là, la moto est vraiment pas mal, bon c'est pas les protections d'une routière, mais ça passe (on verra pour une bubulle), ça bronche par contre pas du tout sur les mauvais revêtements, au dépassement des camions, dans les grandes courbes...
Bourges, Tours, fin des autoroutes. La nuit tombe les vibrations commencent à me tirailler sévère les mains et les avant bras, les pauses régulières ni font plus grand chose... Je souhaite alors rejoindre Saumur et Cholet par les routes.
Direction Saumur par les bords de Loire. Perte de temps certes, mais sensations de liberté énorme. Les odeurs, le ciel noir, l’éclairage énorme de la Falco et là... feu de croisement HS... Aaaaaaaaahhh (ça arrive souvent ça la dessus
) Me voilà obligé de rouler en plein phare... dsl les autos mais me reste près de 100km alors je trace...
D'un coup une voiture commence à me coller au cul, elle a déboulé d'un rond point "bizarrement". Bref, je continue ma route trankil, je roule pépère, tjrs un voiture derrière moi (il a le droit d'aller dans ma direction). J'arrive sur une portion 4 voies, j'fais tomber les rapports et me recale aux limitations, d'un coup : gyrophares. 20km qu'ils me suivent pour attendre que je fasse cracher le poudre... LES CONS !!! 3-4 leçons de morale plus tard, j'leur ai bien fait comprendre que j'avais 7h de route derrière moi, que c'est pas à 70km de la maison que j'allais m'arrêter cueillir de pâquerettes et attendre le jour pour rouler sans phares... Sympa tout de même, ces vicelards (faut quand même être vicieux pour faire ça) me laissent repartir gentiment (un vieux motard parmi eux), la Falco leur a fait de l’œil j'en suis sûr
Arrivée à la maison 23h30... un voisin sort se demandant c'est quoi ce bordel dans le lotissement, maman luttait pour ne pas dormir, et tomba sous le charme de la belle...
Aujourd'hui il ne faut pas me demander d'ouvrir une bouteille d'eau, les mains complètement bloquées, pas trop de courbatures finalement, et heureux du périple derrière moi... je ne m'en serais pas cru capable avec mes 55kg tout mouillé
Arf, j'ai grave écrit, désolé pour le pavé, j'avais envie de partager cela avec vous et par la même ma vision de cette formidable moto. Merci de m'avoir lu.
V
