Samedi 2 Mars 2013. Debout à 4h00: trop excité, un vrai gosse.
9h00. Mon ancienne meule est vendue depuis à peine 12 heures. Je suis devant l' Aprilia, le collègue qui m'accompagne sait déjà que je vais repartir avec.
9h30, l'ancien proprio tire un peu la gueule : il ne pensait pas la vendre de suite. Trop tard. Je suis dessus et je la démarre. Putain que le démarreur en chie pour lancer le bi !!! Et BRAOUM ! Elle part au quart de tour... Sourire de débile sur mon visage... Ça gueule un Gianelli ! Ça tremble, ça cogne, je suis couché dessus, quelle idée d'acheter un truc pareil ?
Je part, direction la maison, 120 km en perspective. 1ère, je cale pas, content. Je garde en tête ce qu' on m'a dit sur les RSV (Tu vas en chier, il va te falloir du temps pour apprécier, etc...)
On est parti. Le collègue part devant avec la bagnole, et j'attaque mon premier rond point avant l'autoroute : Comme d'hab' en moto, un coup de deux et... OOOOOUUUPS ! Ma belle plante en avant ! Ben oui, c'est du bi ! Le frein moteur gros con !
Bretelle d'autoroute, on va ouvrir un peu : 1, 2, 3, MIIIILLLLEEE DIEUUUUU ! qu'est ce que c'est que ce truc ! 4, 5, on est déjà bien trop haut, bien trop vite ! Il fait froid, j'ai des larmes qui descendent toutes seules dans le casque, mais je suis heureux, heureux et trés trés humble, parceque la belle, elle en demande, bien plus que je ne saurais lui en donner pour l'instant !
Fais chier l'autoroute, je sors. Péage joyeux, ticket illisible, bref, du classique. Je me gare sur le petit parking derrière pour m'en fumer une. J'ai les jambes qui tremblent, je souris toujours bêtement. J'ai pourri les oreilles du collègue en le doublant. Une chose me frappe, elle attire sérieusement les regards cette RSV. Y'à pas à dire, ils savent créer des meules intemporelles ces italiens. Tout le monde la regarde, mais c'est la mienne ! C'est mon rêve de gosse, c'est celle que j'allais voir en vitrine quand je roulais en Malagutti...
J'ai oublié tout ceux qui m'ont dit que je l'aurais difficile cette prise en main : FAUX ! Je suis trop bien dessus, elle me plait, elle se mène facilement, elle répond franchement, c'est pas une meule de ** voilà tout. Il faut un peu donner de sa personne, elle vous le rend fois 1000 !
Je termine mon trajet sur des petites routes que je connais, vitesse cool... Sentiment étrange : elle me rassure dans les virages, elle m'intimide dans la sortie de ces mêmes virages. Elle me rassure quand j'ai besoin de sa pêche, elle m'intimide par son frein moteur... C'est décidé : Elle s'appellera Valentina.
Arrivée à la maison, sourire de débile toujours. Point mort, coupure moteur. Admiration. Admiration. Admiration. Nettoyage.
Bien sur il y à un peu de travail, elle n'a pas été traitée à sa juste valeur. Il faut remplacer quelques vis et écrous rouillés, il faut frotter des endroits inaccessibles, il faudra lui faire une zolie peinture tout plein (m'en fout suis aérographiste !) mais c'est ma Valentina. Plus belle que toutes les autres autres.
J'ai un RSV... Voici ce que j'ai répété toute la journée.