Bonjour,
Après avoir roulé pendant quatre ans avec une RST 1000 Futura, je reviens à mes premières amours avec une Ducati 1000 ss, dernier modèle avant disparition. J'ai eu beaucoup de plaisir avec la Futura, mais l'accès difficile à de petits travaux (carénage imposant et très complexe), de sérieux problèmes électriques (résolus par un très long rembobinage d'alternateur), l'attente inimaginable des pièces de rechange, tout cela m' a épuisé. L'arrêt de sa fabrication et la non obligation désormais accordée aux fabricants de produire des pièces pour un modèle pendant dix ans au moins (merci la déréglementation capitaliste de Bruxelles) sont aussi des arguments de sagesse qui m'ont décidé à changer d'écurie, car je roule tous les jours et en toute saison. Cette moto est excellente en voyage (peut-être la meilleure); on peut la charger considérablement sans altérer ses qualités routières, oui, mais elle est un peu trop haute, sa selle trop large accentue le risque de gamelle à l'arrêt, et sa mécanique, brillante, est un peu trop élastique et ne ressemble pas à celle d'un twin. Aucune intervention, aucun tunning ne permet de corriger les défauts de la RST, hélas. Une Ducati, certes plus exigeante en entretien, peut aussi être modifiée au gré des envies ou des besoins.
Et puis la SS, j'en rêvais depuis si longtemps... La moto est légère, moins pousse-au-crime qu'une RSV ou qu'une RST, plus confortable qu'il n'y paraît (du moins pour un sportif bon teint de 55 ans), et elle est SOBRE, ce qui est appréciable par ces temps d'escroquerie pétrolière. De plus, on l'entend venir, petit avantage dans la circulation. Elle oblige à voyager léger, mais la légèreté est une vertu qu'il faut cultiver, comme la sobriété du pilote, de son équipement, et du design de sa machine... L'accastillage d'une RSV est probablement plus costaud, et son entretien moins onéreux, mais avec de l'attention, une SS 1000 peut durer longtemps. On voit d'ailleurs pas mal de vieilles 900 ss, injectées ou pas, dans nos rues parisiennes comme en province, ce qui est bon signe.
Voilà, Stelvio est un transfuge; il passe de l'équipe de Noale à celle de Bologne (qu'est-ce qui me prend ? J'ai horreur du foot spectacle!) mais il n'y a pas de rideau de fer entre nous, et je remercie l'équipe de V60 pour les tuyaux qu'elle a pu me communiquer et pour son accueil chaleureux. Nous avons toujours en commun l'amour de l'Italie ! Je repasserai vous saluer d'un petit signe desmodromique !
Stelvio